Tuesday 30 August 2011

A poem, translated.

One winter afternoon,  I translated into French this poem by Glenn Colqhoun, a New Zealand doctor and poet.
Juste par plaisir, traduction d'un poème de Glenn Colqhoun, docteur et poète néozélandais. 

Text source: 
“To the girl who stood beside me
at the checkout counter of Whitcoulls bookstore
in Hamilton on Tuesday”
Author: Glenn Colquhoun
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A la fille qui se tenait près de moi à la caisse de la FNAC de Poitiers mardi dernier

Pendant dix secondes
 je tombai amoureux de vous.

La première seconde nous nous sommes rencontrés.

Vous achetiez un livre de recettes.

La deuxième seconde nous nous sommes retournés,
nous sondant des yeux l’un l’autre.

La troisième seconde nous nous sommes enlacés très tendrement.
Votre peau telle un chaton soyeux qui joue avec les rideaux.

La quatrième seconde nous nous sommes embrassés.

Se refermant sur la clôture, le portail a fait entendre son déclic. 

A la cinquième seconde nous nous sommes mariés.
Ta robe était tressée de feuilles de palmier.

La sixième seconde nous avons construit une maison au bord d’un lac.

Elle était toujours en désordre et l’herbe nous arrivait aux genoux.

A la septième seconde nous nous sommes disputés:

Au sujet de dentifrice et de poésie
et du tour de qui c’était de sortir les poubelles.

Huit secondes et nous avions pris du poids
Heureux, nous nous prélassions par terre après les repas.

Un enfant faisait tressauter ton ventre rond.

A la neuvième seconde nous étions vieux, dans le même jardin
de la même maison auprès du même lac, unis par le même amour.

A la dixième seconde nous nous sommes dit au-revoir.

Ta main s’échappa de la mienne mais
il me semblait toujours la sentir présente.

Nous nous sommes croisés à nouveau sans nous retourner,

Comme si nous nous étions seulement rencontrés aux caisses de la FNAC de Poitiers par un mardi délavé d’avril.

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And here is the original:


To the girl who stood beside me at 
the checkout counter of Whitcoulls
bookstore in Hamilton on Tuesday


For ten seconds I fell
in love with you.

The first second we met.

You were buying recipes.

The second second we turned,
Taking pieces of each other out of our eyes.

The third second we held each other gently.
Your skin was a small kitten playing with a curtain.

The fourth second we kissed.


Front gates clicked against our fence.

In the fifth second we married.
Your dress was made of Nikau palm.

The sixth second we built a house beside a lake

It was never tidy and the grass was up to our knees.

The seventh second we argued:

About toothpaste and poetry
and who would put out the rubbish.

The eighth second we grew fat and happy
and laid on the ground after eating.


Your stomach wriggled with a round child.

In the ninth second we were old in the same garden
of the same house by the same lake in the same love.

The tenth second we said goodbye.

Your hand slipped away from mine but
seemed to me like something I could feel.

We passed again beside each other without turning

As though we had somehow only met at the checkout
counter of Whitcoulls bookstore in Hamilton
on a faintly blue September Tuesday.


Glenn Colquhoun

Tuesday 23 August 2011

Why use the services of a translator?

To avoid this:
This official sign was photographed in 2011, at Cathedral Cove, in the Coromandel region of New Zealand.
Whether in German, French, Spanish or Portuguese, the 'translated' caution message makes no sense. How could the New Zealand Department of Conservation come up with  such nonsensical translation remains a mystery...If you ever visit this spot please let me know if the sign is still up!
What I'm working on at the moment:

I am translating into French the third edition of the Olivier Duhamel's Bodycasting manual.
I am also preparing a presentation for a linguistics workshop on the languages of Vanuatu (Australia - late October).

Wednesday 10 August 2011

Portfolio - English to French - bronze sculpture manual

Extract from a guide to create a bronze figurine from a wax model

Construction de la coquille en céramique.

Dans cette étape de la procédure on revêt la structure en cire d’une coquille en céramique.


Vue d’ensemble
Vous commencez par mélanger de l’argile kaolin et de la silice colloïdale dans un grand récipient plastique.

Vous peignez ensuite le mélange sur votre structure en cire, la saupoudrez de stuc en sable, laissez sécher plusieurs heures puis répétez l’opération 4 fois pour construire un total de 5 couches d’une épaisseur d’environ 1/3 de centimètre (1/8”).

Ce stade de la procédure pardonne les erreurs mais il est important d’attendre que chaque couche soit bien sèche avant d’appliquer la couche suivante. En effet, le seul poids du mélange pourrait provoquer le glissement des couches antérieures sur la cire, si celles-ci ne sont pas suffisamment sèches.

De préférence, mais ce n’est pas absolument nécessaire, complétez cette étape en deux jours. Mais s’il fait froid ou humide, laissez sécher chaque couche pendant 24 heures, et ce stade de la procédure vous prendra donc 5 jours.



Matériel
Pour cette étape il vous faudra les outils et le matériel suivants:

  • Silice colloïdale pré-mélangée avec un agent mouillant. 
  • De la poudre d’argile Kaolin (Molochite-200)
  • Du sable d’argile Kaolin (Molochite-16/30)
  • Du sable fin de Zircon
  • Un récipient plastique fermant hermétiquement (un vieux pot de peinture nettoyé fera parfaitement l’affaire)
  • Un vieux pinceau avec un manche solide.
  • Quelques petits pinceaux.
  • Un ventilateur
  • Du produit pour laver la vaisselle
  • De l’alcool dénaturé (alcool méthylique)
  • Un seau d’eau
  • Des gants en Latex
  • Un masque anti-poussière
  • Et votre fidèle couteau de cuisine usagé.

Reportez-vous aux annexes A et B pour en savoir plus sur la silice colloïdale, l’argile et le sable de zircon et sur les endroits où vous pouvez vous les procurer.
 

Portfolio - English to French - book synopsis

Synopsis for Peter Lang publishers, for 'Cultural Crossings - A la croisée des cultures' written by Pr Raylene Ramsay. The synopsis copied below appears here:
Les articles publiés dans le présent recueil explorent les nouvelles formes d’écriture et les identités hybrides issues du creuset des Mers du Sud. Relativement inconnus, les textes au cœur de ces articles n’en sont pas moins les œuvres fondatrices de la région du Pacifique Sud dont ils constituent la trame historique et littéraire.

Longtemps tenus à l’écart les uns des autres par l’histoire coloniale de la région, les textes d’auteurs francophones et anglophones s’enchevêtrent et se recoupent en de multiples domaines. La reprise des textes de tradition orale, l’appropriation autochtone des technologies occidentales, la création d’anthologies contemporaines et l’émergence d’une littérature postcoloniale, sont autant de sites d’interactions et de convergence qui exigent une négociation permanente entre les pouvoirs et mana en présence.

C’est une nouvelle facette du concept d’hybridité que nous propose cette approche négociée dans la région Pacifique.

Portfolio - French to English - 19th century FRENCH diary

This translation was requested by a New Zealand historian. The source text consisted of the excerpts of a 19th century diary which belonged to the crew member of one of Dumont D'Urville's exploration voyages in the South Pacific.
I am convinced the shortage in resources I was granted for this campaign made it impossible to succeed in this endeavour. Here is the note I received for the account of the expedition: 4 dozen small ‘Eustache” knives, a dozen strands of blue and yellow razades, in three lots, a dozen small red-chequered cotton handkerchiefs Rouen-style, six larger yellow cotton handkerchiefs, scarf-like, and one kilogram of gun powder.
It should be noted that these objects were handed to me in retail and at long intervals with each time the same recommendation:” make good use of them, take good care of them and if you do not use them all, hand them back to the expedition”. As the proverb goes, the end justifies the means, and I missed the means. Whenever possible, my own belongings made up for the shortage of what had been granted to me. In every town, when I could find manufactured products from Europe I paid with my own money for objects I could exchange, utensils, tools, weapons, fabrics, plaster, as much as my limited finances enabled me to. I found these resources thanks to the savings and sacrifices I forced onto myself.